Depuis quelques mois, on voit fleurir ici et là des coquelicots en bordure de route, ou de la sagine qui joint les pavés... Dame Nature semble avoir repris ses droits en plein cœur de ville. C'est loin d'être anodin. C'est le fruit du travail mené par les services municipaux ces dernières années, dans la maîtrise des produits phytosanitaires et l’utilisation de méthodes alternatives naturelles pour entretenir les espaces verts. Dans le cadre de l’adhésion à la charte « Fredon », la ville du Puy-en-Velay a considérablement réduit l'utilisation des désherbants. Depuis 2016, les services municipaux n'en utilisent plus et sont fin prêts pour l'interdiction formelle de les utiliser, qui entrera en vigueur dès le 1er janvier 2017.
Aujourd'hui, Michel Chapuis, Maire, Pierre Robert, adjoint chargé du cadre de vie, Willy Guieau, conseiller municipal chargé de l'environnement, Laurence Bouilhol, conseillère municipale, souhaitent aller encore plus loin, et testent de nouveaux procédés innovants et écologiques pour entretenir le cadre de vie.
Des efforts récompensés par un label sur la réduction des pesticides, en 2015
La Ville, sous l'impulsion de Willy GUIEAU, s'est engagée depuis 2013 à mettre en œuvre des bonnes pratiques pour l'entretien des espaces verts, afin de préserver la santé humaine et l'environnement.
L'organisme public FREDON Auvergne, qui accompagne les collectivités dans cette démarche, a couronné les efforts de la Ville du Puy-en-Velay, par la remise du label niveau 1 de la Charte d'entretien des espaces publics, en juillet 2015.
2016, année test « sans produits phytosanitaires » : bilan concluant !
Les équipes du secteur "voirie et zones d'activités" de Patrick BERGERON, du secteur "propreté" d'Alain BOYER et du secteur "Espaces verts, Stades et Cimetière" de Jean-Michel MASSENET, placées sous la responsabilité de Nicolas SANIAL, veillent au grain.
En 2016, le service de la voirie n'a pas eu recours aux désherbants chimiques sur les quartiers dits extérieurs au centre ville, ce qui était encore le cas en 2015.
L'usage de désherbants n'étant plus possible en 2017, les services municipaux vont compenser partiellement par du désherbage mécanique suite à l'achat des nouveaux matériels actuels (brosses mécaniques, rotofils avec tête de tonte adaptée,...)
Le temps de travail en intervention mécanique étant beaucoup plus important que le recours aux désherbants chimiques, les services étudient de nouveaux parcours d'intervention en ciblant encore plus les zones à traiter.
Des méthodes alternatives naturelles sont mises en œuvre.
• Du matériel mieux entretenu pour améliorer la performance
Les équipes techniques entretiennent très régulièrement leurs matériels afin qu'ils fournissent les meilleures performances possibles.
• Le désherbage manuel avec binette et débroussailleuse
Les agents recourent davantage au désherbage manuel ou utilisent un outillage, de type binette ou débroussailleuse. Ils utilisent également des aspiratrices avec brosses pour la chaussée, des brûleurs aériens, qui s’apparentent à de petits chariots avec une bonbonne de gaz, pour supprimer les mauvaises herbes.
• Des procédés de lutte biologique dans les terres pour le fleurissement
Pour le fleurissement, les agents des serres du Monteil utilisent des procédés de lutte biologique dans les terres, comme des larves de coccinelle qu'ils déposent dans certaines cultures qui souffrent de certains parasites.
• Des feuilles mortes qui valent de l'or !
Les agents des serres du Monteil fabriquent eux-mêmes le terreau et le compost, utilisé, à partir des feuilles mortes ramassées à l'automne en ville. Ils les broient, les brassent et les laissent se décomposer. Ils utilisent le terreau pour fertiliser les jardinières de fleurs.
• Du paillage fabriqué à partir du broyage de végétaux
Les équipes techniques protègent les plantations en les encerclant de paillage, obtenu grâce au broyage de végétaux notamment.
• De l'eau des rivières pour entretenir les stades
Les agents techniques utilisent, sur autorisation préfectorale, l'eau de rivière pour entretenir certains terrains de jeux. C'est le cas des pelouses des terrains des stades Massot et Lafayette, qui sont arrosées, à certaines périodes de l'année, et à certaines heures, par l'eau de la Borne.
Les élus restent à l'affût de nouvelles méthodes et outillages pour progresser toujours plus.
Si bon nombre de nouveaux procédés émergent, leur efficacité est parfois contestée. Les élus privilégient des achats raisonnés. Après avoir testé une desherbeuse thermique, les élus ont fait le choix de ne pas retenir cette solution. Outre, son prix d'achat élevé, son efficacité est plus que discutable (nombres de passages élevés pour être efficace). De plus, ce type d’appareil reste très énergivore en énergie fossile.
Très attachés à développer des méthodes naturelles pour l'entretien des espaces publics, les élus restent à l’affût des nouvelles technologies, des nouveaux procédés et outillages efficaces préconisés en la matière.