Michel Chapuis, maire du Puy-en-Velay, comprend et partage le malaise et la grogne autour du prix des carburants. Il propose d’accueillir samedi 17 novembre 2018 à 15h place du Breuil au Puy-en-Velay, les manifestants mobilisés lors du mouvement national contre la hausse excessive des prix du carburant.
En tant que Maire et gestionnaire de collectivités, Michel Chapuis est directement impacté par la hausse du prix des carburants. Bien que la Ville ait fait l'effort d'investir dans des voitures électriques, et cherche coûte que coûte à faire des économies au quotidien, la collectivité restera très fortement pénalisée financièrement avec l'ensemble de son parc automobile, que ce soit pour le portage de repas, le service propreté et entretien des voiries, le déneigement, les déplacements des accueils de loisirs, etc,. et c'est sans compter les chaudières au fuel dont certains bâtiments municipaux sont équipés. La facture pour le compte de la collectivité va s'alourdir considérablement. Ce n'est pas acceptable, d'autant plus que les dotations de l'Etat continuent à diminuer !
En tant que citoyen, Michel Chapuis comprend la grogne qui enfle en France, dans le département, et au Puy-en-Velay, au sujet de l’envol des prix des carburants. Il a reçu de nombreuses remontées de terrain des habitants, mécontents, inquiets.
Même si les élus municipaux et communautaires travaillent à équiper la ville du Puy-en-Velay en vélos électriques, en pistes cyclables et multiplient les dessertes en navettes électriques gratuites, pour encourager à la mobilité douce, une grande majorité de la population est contrainte de prendre sa voiture, pour se rendre au travail.
Michel Chapuis, Maire, explique :
« Les gens viennent me voir et m'expliquent que certains font 80 km aller-retour juste pour travailler, 1600 km par mois et 150 euros dépensés aujourd’hui en gazole. La voiture essence avait été bannie, en raison du prix. Aujourd’hui c'est le gazole qui monte. Les gens me l’expriment : ils n'ont pas du tout les moyens d'acheter, malgré les aides de l’État, une voiture hybride ou électrique dont le coût est encore trop élevé.
Alors ils limitent leurs déplacements pour les loisirs… Sans compter tous les gens qui ne peuvent pas changer de chaudière.
Il faut penser aux professionnels, qui aimeraient seulement pouvoir vivre de leur travail. Les transporteurs craignent, malgré leur systèmes anti-vol, des recrudescences de vols. Il en est de même pour les entreprises de travaux publics, les auto-écoles, les taxis, ambulanciers qui n'ont pas d'autres choix pour exercer leur métier. Ils vont avoir du mal et on ne tient pas trop à ce qu’ils répercutent en partie ces hausses sur leurs clients…
Le prix du gazole s'est envolé atteignant un record à la pompe. C'est inédit. Et on nous annonce 7 centimes supplémentaires au 1er janvier. Rien ne laisse à penser que la hausse s'arrêtera...
Cela ne peut pas durer plus longtemps ! La progression des taxes afférentes est le fait de l’État qui tente de déminer, en proposant d'accompagner les plus démunis. Et je me demande, s'il n'y a pas des possibilités de faire des économies plutôt que de taxer encore nos concitoyens, surtout chez nous ?!
Je comprend votre désarroi, et je serai heureux de venir m'entretenir avec vous, le 17 novembre. Je vous propose une rencontre conviviale, autour d'une boisson chaude, sur la place du Breuil à 15h. Venez nombreux, et n’oubliez pas votre gilet jaune. »