Le jardin Henri Vinay est un véritable poumon vert au cœur de la cité, très prisé des ponots et des nombreux visiteurs pour ces belles allées de platanes qui offrent une fraîcheur fort appréciable en période estivale et son emblématique buvette, dont la terrasse ombragée est, de générations en générations, un lieu de détente et de gourmandise pour petits et grands !
Témoin de l'essor des techniques de l'ère industrielle du XIXe siècle, la serre du jardin est un ensemble architectural léger et harmonieux. Soucieux de conserver cet ensemble architectural remarquable, les élus ponots ont engagé la restauration de celle-ci, dans l’esprit et avec les matériaux de l’époque.
Pour financer cette grande opération de rénovation, la Ville du Puy-en-Velay a été accompagnée par la Fondation du Patrimoine. Cet organisme reconnu d’utilité publique, qui s’appuie sur un réseau de bénévoles départementaux et régionaux organise des campagnes de souscription pour encourager le mécénat populaire et le mécénat d’entreprise en faveur de la sauvegarde du patrimoine.
Ce samedi 1er juillet le Maire, Michel Chapuis accompagné de ses adjoints, Caroline Barre et Jean-François Exbrayat, ainsi que le Président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, mais aussi Hélène Bonnet, Déléguée Départementale et les mécènes de Haute Loire Fondation du Patrimoine se sont rendus sur place pour apprécier le résultat !
Un peu d’histoire ...
Témoin de l'essor des techniques de l'ère industrielle du XIXe siècle, la serre du jardin Henri Vinay, qui conjugue plusieurs matériaux (métal, fonte, acier et verre) est un ensemble architectural léger et harmonieux. Il s’agit d’une serre hollandaise qui est sortie de terre au début de l’année 1902.
Pourtant, c’est bien avant que la décision d’une telle construction avait été prise par les élus de l’époque. Il faut remonter le temps jusqu’au 19 mars 1881 lors d’une séance du conseil municipal.
Pour le maire, Camille Morel, cela paraissait évident : “Il n’est pas possible d’avoir un jardin aussi important que celui que possède la ville, sans avoir en même temps une serre pour pouvoir y remiser pendant l’hiver, les plantes qui craignent la gelée et toute cette infinité de boutures, qui au printemps, permettent de rétablir à peu de frais les massifs de fleurs”. Le souhait initial de Camille Morel était que la serre soit adossée au mur de clôture du Jardin de la Préfecture, et directement en face de la principale façade du Musée Crozatier.
Ce n’est que 20 ans plus tard, en septembre 1901, que les plans, devis et cahier des charges sont adoptés par le maire en place, Félix Boudignon.
Dans la foulée, elle a été assemblée pour être terminée en 1902. Cette serre a la particularité de disposer de parois latérales inclinées. Cette conception, non seulement optimise l’ensoleillement hivernal, mais réduit également la prise au vent et facilite l’écoulement des eaux pluviales. De plus, les serres de ce type peuvent être combinées entre elles pour former des “multichapelles” : idéal pour les cultures ornementales.
Plus d’un demi-siècle plus tard, au début des années 1960, une nouvelle étape a été franchie dans la conception de l’ouvrage tel que nous le connaissons aujourd'hui. Le projet d’agrandissement de la serre a été concrétisé et le kiosque-buvette a vu le jour, placé entre les deux serres. Ce dernier a été mis en gérance à partir de septembre 1962.
Depuis cette date, hormis quelques travaux d’entretien et de chauffage, la serre n’a connu que très peu de modifications. Une restauration avait été effectuée en 1997, essentiellement de travaux d’entretien général avec notamment un renforcement de la structure.
5 mois de travaux pour lui rendre sa superbe …
La rénovation de la partie Est de la structure a consisté à poser un vitrage sécurisé une soixantaine de m2 environ et à remettre en état les arceaux métalliques (sablage et peinture). La serre n’a volontairement pas rendue imperméable à l'air pour permettre une ventilation naturelle.
Du côté de l'aile ouest, la peinture, les structures métalliques ont été entièrement rénovées afin de pouvoir à nouveau recevoir des vitrages. Un accès à cette partie a été créé pour plus de praticité.
Au niveau de la partie centrale, une rénovation totale de la structure a été réalisée. Les arches métalliques ont été décapées, rénovées, repeintes avant de recevoir un vitrage Securit sur les deux serres.
La partie centrale maçonnée a été conservée, seule l’extension bois en mauvais état a été supprimée et remplacée par un ensemble métallique de style "parc et jardin début de siècle" pour rester en adéquation avec le jardin dont la composition date de cette époque.
Par ailleurs, l’incontournable buvette a elle aussi bénéficié d’un rafraîchissement significatif : la partie restauration extérieure a été abrité et a été refaite de manière plus esthétique et durable.
Michel Chapuis précise : « Notre ville a la chance de posséder du petit patrimoine, dont la serre du Jardin, qui est un vrai bijou. Il était pour nous impensable de ne pas l’entretenir et de le préserver. On a fait le choix de restaurer la serre selon des normes bien précises, pour respecter à la fois sa valeur patrimoniale mais aussi pour qu’elle soit un lieu fonctionnel, que les ponots vont pouvoir facilement s’approprier. Ce lieu pourra avoir aussi un usage pédagogique associant jardin botanique et potager, pour l’accueil des écoliers et du grand public »
Une démarche éco-responsable
Dans le cadre de ce chantier, une démarche éco-responsable a été privilégiée (conservation et entretien du patrimoine). Des matériaux durables (utilisation de matériaux anciens qui ont fait leur preuves) ont été utilisés (sable provenant de Noustoulet). Des entreprises locales ont été sollicitées afin de limiter l’emprise carbone des déplacements entreprises-chantier. Par ailleurs, sur ce chantier, des mesures ont été prises pour économiser l’énergie (pas de mise en lumière nocturne notamment).
Des dons pour financer la rénovation
Premier acteur de la générosité en faveur du patrimoine, la Fondation du Patrimoine se mobilise au quotidien, aux côtés des collectivités, associations et particuliers pour préserver le patrimoine partout en France.
La Fondation du Patrimoine et la Ville du Puy-en-Velay ont ainsi signé une convention destinée à recueillir le maximum de fonds nécessaires à la restauration du site. Le dépliant a été réalisé pour l’occasion invitant les généreux donateurs à participer à ce projet de qualité. Celui ci a été largement distribué en ville, dans les commerces et les établissements publics. Grâce à leur geste, ceux-ci bénéficieront d'une réduction d'impôts. Encaissés par la Fondation du Patrimoine, les dons seront ensuite reversés au maître d'ouvrage. A ce jour, 4 790 € de dons ont été récoltés. Il manque presque rien pour que le club des mécènes complète la souscription ! Dès que celle ci atteind 5 % du montant des travaux, soit 5358 € précisément, celui-ci versera 9000 € d’aides ! Il est toujours possible de déposer vos dons en ligne, sur www.fondations-patriloine.org. Une urne est également à disposition à l’accueil du Musée Crozatier.
« La souscription publique, sous l’égide de la Fondation du Patrimoine, a pour objectif de mobiliser le mécénat des particuliers et des entreprises, en faveur de ce beau projet de sauvegarde et de valorisation du patrimoine, dont la maîtrise d’ouvrage est assurée par la Ville. Ce partenariat avec la Fondation du Patrimoine nous permet de bénéficier de sa notoriété et est également un gage de confiance » ajoute le Maire, Michel Chapuis.
Une buvette digne de ce nom
La buvette du jardin Henri Vinay n'avait pas fait l'objet de travaux depuis son ouverture en 1962. Son avancée en bois était en mauvais état, la dalle du sol fendu en plusieurs endroit. Les ouvertures de la partie maçonnée (fenêtres en partie haute) ne fonctionnaient plus. Par ailleurs, seule la partie maçonnée pouvait se fermer ce qui demandait beaucoup de manutention pour sortir le matériel en début de journée et le rentrer le soir.
Les travaux engagés à son niveau lui donne un côté plus accueillant et moderne, avec une avancée en métal qui peut maintenant se fermer, le tout dans le style "parc et jardin" début de siècle (1900).
Un soutien important de la Région
La Région Auvergne-Rhône-Alpes est encore une fois le principal soutien financier de la Ville, accompagnant à hauteur de 100 000 € cette réhabilitation.
Laurent Wauquiez, toujours enclin à accompagner les projets de sa ville se réjouit que la Région soit partie prenante dans la restauration de cet emblème du Puy : « Le fer à cheval, si cher aux ponots, lieu de rencontre, de détente et de farniente incontournable, miroir de notre Histoire locale grâce à l’exceptionnel musée qu’il abrite, gagne en attractivité et en convivialité grâce à sa buvette, plus moderne et plus fonctionnelle et à sa serre réhabilitée ».
Le club des mécènes
Animé par Valérie Bellut, le club de mécènes de la Fondation du Patrimoine est composé à ce jour de 11 entreprises locales :
• Aubrilam,
• Sabarot
• Box à la Carte,
• Borde SA
• Cabinet Mazars,
• La Librairie Laïque,
• Leygatech
• Bonnet Assure Finance
• La scierie Ampilhac
• Carole Boutreux
• SC CS NOTAIRES ASSOCIES - Maîtres Stanilas Chaletet Coralie Sauvignac Chalet
Le club de mécènes de la Fondation du Patrimoine réuni des entrepreneurs sensibles à l’importance du patrimoine au cœur du quel ils évoluent.
Comme un devoir d’entretien qui nous lie à nos origines, ils apportent leur contribution à des projets de restauration sélectionnés non seulement sur l’intérêt architectural, mais aussi sur la forte volonté de leurs porteurs de les réaliser.
Le mécénat c’est aussi partager avec les collaborateurs de l'entreprise, c’est un accélérateur de motivation car leurs compétences se voient mises en valeur, ce qui enrichit leur expérience et renforce le sentiment de fierté d'en faire partie.
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