Patrimoine Mondial de l'humanité - UNESCO Agenda 21 du Puy-en-Velay
 
Culture & Patrimoine > Personnes illustres > Simone Weil
Personnes illustres


 

Simone Weil naît le 3 février 1909, à Paris, dans une famille d’origine juive. Dès son plus jeune âge on observe chez elle une grande empathie et beaucoup de compassion. Jeune fille a l’esprit vif, elle se lance dans un parcours d’étude brillant dans le domaine de la philosophie : trois ans d’hypokhâgne, École normale supérieure, jusqu’à l’agrégation de philosophie, à l’âge de 22 ans.
C’est ainsi qu’elle pose ses valises au Puy en 1931, où elle débute sa carrière en tant que professeure de philosophie au Lycée de Jeunes Filles de l’école Michelet.

 

Une professeure de philo qui marquera durablement le Puy-en-Velay

 


Professeure appréciée de ses élèves, Simone Weil se fait rapidement un nom au Puy-en-Velay, où elle se joint, à l’hiver 1932, à la grève ouvrière qui secoue la capitale du Velay. Son engagement ne passe pas inaperçu et, pour certains, fait scandale.
Simone Weil ne se contente pas de se joindre aux protestations. Désireuse de connaître les mêmes conditions de pauvreté que les ouvriers auprès desquels elle lutte, elle sacrifie une partie de son salaire qu’elle reverse à la caisse de solidarité des mineurs.

 



 

Esprit philosophe, cœur humaniste

Sa nécessité de comprendre, d’appréhender, de partager la douleur des autres la mène à suspendre sa carrière dans l’enseignement, en 1934, pour aller travailler comme ouvrière en usine (notamment chez Alstom et Renault). Comme beaucoup de ses pairs, elle éprouve la faim, la fatigue, les privations... Elle note ses impressions dans son journal d'usine et voit certains de ces textes publiés dans des revues d’extrême-gauche. Mais sa santé fragile la contraint à reprendre le chemin de l’enseignement.

En 1936, c’est en Espagne qu’elle se rend, pour lutter contre le régime Franquiste aux côtés des Républicains. Confrontée à la violence, à l’indifférence, même dans les rangs de ses camarades, face aux exécutions et au sang inutilement versé, Simone Weil déchante. C’est à cette période que diverses expériences la rapprochent du christianisme, elle pourtant issue d’une famille éloignée de la religion.
 

La volonté, toujours, de résister

Et puis c’est à la porte de la France que la guerre frappe. En 1940, alors que Paris est envahi, elle suit sa famille qui trouve refuge à Marseille. De là, elle se joint à des actions de résistance.
Au printemps 1942, la famille déménage à New-York, mais ses principes, très vite, la poussent à rentrer en Europe : il n’est pas pensable pour elle de vivre dans le confort et la sécurité alors que la guerre fait rage. Elle rejoint alors Londres et intègre les réseaux de la France Libre pour qui elle rédige des articles au sein du Commissariat National de l’Intérieur. Elle voudrait encore faire plus et demande, sans succès, à être envoyée en mission sur le territoire français.


 

Un décès prématuré

Au printemps 1943, la santé déjà fragile de Simone Weil est mise encore une fois à l’épreuve. On lui diagnostique une tuberculose. Quelques mois plus tard, le 24 août 1943, la jeune femme rend son dernier souffle au Sanatorium d’Ashford, dans le Kent. Elle n’a que 34 ans.
Elle laisse en héritage les cahiers sur lesquels elle a écrit ses pensées au cours de sa vie. Confiés à Gustave Thibon, le Père Perrin et un certain Albert Camus, ils composent une bibliographie inspirante.

Parmi ses livres les plus connus : La Pesanteur et la grâce, L’enracinement et La Condition Ouvrière.
 

Simone et Le Puy, une histoire qui dure

Un totem rendant hommage à Simone Weil a été inauguré le mardi 17 décembre 2024 gravant pour les décennies à venir son parcours, devant l’établissement où elle débuta l’enseignement : le Lycée de Jeunes Filles de l’école Michelet.
Une initiative portée par l'association des anciennes et anciens de Simone Weil, conjointement avec la Ville du Puy-en-Velay, pour rendre hommage à cette femme dont l’empreinte marque les esprits encore aujourd’hui.
C’est ainsi qu’un lycée Ponot porte fièrement son nom. Et ce sont les anciens et anciennes de cet établissement, sous la présidence de Martine Briat, qui entretiennent sa mémoire.
 



 

Un totem installé devant l'école Michelet


Le 17 décembre, lors de cette journée dédiée à Simone Weil des conférences ont été proposées par d'éminents spécialistes de la pensée de Simone Weil au lycée éponyme à l'occasion de la publication d’un livre sur les cours dispensés par cette agrégée de philosophie au lycée de jeunes filles du Puy (place Michelet) durant l'année scolaire 1931/1932.

Avant l’inauguration du totem devant l'entrée de l'école Michelet (ancien lycée de jeunes filles ouvert en 1892) deux élèves en classe de première à Simone Weil, Gabrielle Champs et Coline Vocanson, accompagnées de leur professeur de français et de théâtre, Audrey Saugues, ont lu des extraits de L'Enracinement soigneusement choisis par Jean-Marc Ghitti, philosophe, romancier et poète qui vit et enseigne la philosophie en Haute-Loire et qui préside l'association Présence Philosophique au Puy.

 

Mairie du Puy-en-Velay
Hôtel de Ville - 1, Place du Martouret - BP 20317 - 43011 Le Puy-en-Velay cedex - Tél : 04 71 04 07 40 - Fax : 04 71 02 62 08 - contact.ville@lepuyenvelay.fr