Patrimoine Mondial de l'humanité - UNESCO Agenda 21 du Puy-en-Velay
 
Personnes illustres


Surveillante aux PTT du Puy-en-Velay durant la Seconde Guerre mondiale, Marcelle intègre, en même temps que son mari (sous-brigadier de police urbaine) le mouvement de Résistance «Combat» en juillet 1942. En cette qualité, les époux Fachaux ne vont dès lors cesser de communiquer de précieuses informations au service de renseignements de «Combat», puis des «Mouvements Unis de Résistance» (MUR) de la Haute-Loire à partir de l’année suivante. Parlant couramment l’allemand, Marcelle Fachaux peut notamment intercepter de nombreux messages, et ainsi prévenir la Résistance des éventuels déplacements des troupes ennemies.

À ce titre, son concours fut plus qu’utile lors des combats du Mont-Mouchet, lorsqu’elle put, le 10 juin 1944 au matin, alerter par téléphone Marie Aubazac (employée des PTT à Saugues), afin que cette dernière prévienne les unités FFI stationnées dans le réduit de Venteuges et dans le bois de Chamblard de l’arrivée imminente d’une colonne allemande ; laquelle fut ainsi stoppée par les résistants au lieu-dit « La Vachellerie » peu avant Saugues, permettant ainsi de faciliter la lutte armée sur les autres fronts de La Margeride, avant un décrochage des unités FFI le lendemain.



Du fait de ses fonctions, Marcelle Fachaux peut également prévenir des familles juives des rafles à venir, aidée en cela par son mari qui fournissait, quant à lui, des faux-papiers et des cartes de rationnement. Au total, le couple aurait ainsi secouru des centaines de familles juives habitant Le Puy-en-Velay et ses environs, notamment en permettant le sauvetage de la famille Singer fichée comme « juifs étrangers » au Puy-en-Velay.
Plus largement, la jeune mère de famille n’hésite pas non plus à distribuer la presse clandestine ; à héberger des résistants recherchés, mais également à camoufler des armes dans un escalier truqué de leur domicile qui seront plus qu’utiles à la Résistance lors de la libération du Puy-en-Velay, les 18 et 19 août 1944.

 

En février 1942, Gabrielle, sous le pseudonyme de « Borel », est nommée agent de liaison principal et chef des agents de liaison du service de renseignement départemental du mouvement « Combat » alors dirigé par son mari Paul, alias « capitaine Benoît ».

Durant l’année 1942, chaque semaine elle fait la liaison avec le Service de Renseignement Régional de Lyon, transportant des documents compromettants ; servant de boîte aux lettres et de point de chute à des agents de liaison, ou encore en établissant de faux papiers d’identité.

Les années suivantes, elle conforte son rôle d’agent de liaison avec les maquis et s’occupe du service des faux papiers.
Le 8 mars 1944, contrainte d’abandonner son domicile ponot pour fuir les recherches de la Gestapo, elle reprend ses activités dans le secteur de Paulhaguet.

Grièvement accidentée en service commandé à Saint-Etienne en octobre 1944, elle est finalement démobilisée en décembre 1946 au 8e escadron du train des équipages militaires à Lyon.

 


Mère au foyer, c’est par l’intermédiaire de son mari, lui aussi résistant, qu’elle intègre le Réseau Buckmaster en août 1942, avant de rallier le mouvement «Combat» puis les «Mouvements Unis de Résistance» - MUR en juin 1943.

Elle a notamment hébergé à plusieurs reprises et fourni à titre gracieux des approvisionnements et des vêtements à des officiers anglais du Réseau. Elle a en outre mis son domicile et ses services à disposition, soit comme centre des liaisons, réunions ou rassemblements des équipes qui partaient en mission de réception de parachutages, soit pour réceptionner des armes et munitions parachutées.

Le 12 avril 1943, une lettre de dénonciation envoyée au préfet de la Haute-Loire et à la police allemande décrit avec exactitude l’activité résistante de son mari. Le même jour à 13h30, la Gestapo se présente à leur domicile pour procéder à son arrestation mais celui-ci a déjà pris le maquis, informé de sa dénonciation.

Eugénie Pestre est alors interrogée et menacée d’arrestation, tandis que son fils Marcel est quant à lui arrêté, avant d’être relâché. Pour autant, par la suite, elle subit trois autres perquisitions et interrogatoires.

Malgré la situation, et privée de l’appui de son mari, elle continue néanmoins à servir la Résistance jusqu’à la Libération, notamment en aidant son jeune fils Marcel (membre du groupe Lafayette, décédé lors d’une embuscade au lieu-dit Peyrard le 14 juillet 1944) à mener des actions contre l’occupant, mais également en acceptant de prendre en charge les archives de la Résistance récupérées chez Henri Chas (chef départemental « Action » des MUR) suite à son départ précipité au mois d’octobre 1943 pour échapper à son arrestation.

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