Henri CHAS est né le 30 décembre 1900 à Armentières dans le Nord de la France.
Alors qu’il est bachelier, il devance l’appel sous les drapeaux et s’engage pour la durée de la première guerre mondiale à l’âge de 17 ans.
Le 16 juillet 1929, il se marie avec la ponote Anastasie LAUZE et s’installe comme agent général de la compagnie d’assurance «la Nationale» au 30, Boulevard Carnot.
Rappelé sous les drapeaux en 1939, comme lieutenant de réserve à Moulins, il y sert comme officier de renseignement et se distingue dans plusieurs actions au combat aux mois de mai et juin 1940.
Démobilisé en août 1940, il rentre au Puy et reprend sa profession d’assureur.
C’est l’année suivante, qu’il rentre en contact avec le service britannique de renseignement et qu’il prend le pseudonyme de CHARLIEU. Ensuite, il devient chef de l’Armée secrète de la Haute Loire en 1942 puis du service action des mouvements unis de Résistance dans le courant de l’année 1943.
Il passe dans la clandestinité avec son ami Pierre PERRE.
C’est à la fin du mois de décembre 1943 qu’il apprend qu’il est finalement envoyé à Limoges pour exercer les responsabilités de chef régional du service maquis sous le nom fictif d’Hubert COSTE dans la vie civile.
Il est finalement arrêté le 22 juillet 1944 à Vieilleville.
Emprisonné à Clermont-Ferrand, il est finalement déporté le 20 août 1944 à destination de Dachaud avant d’être transféré à Neuengamme le 6 septembre 1944.
Il meurt lors de l’évacuation du camp le 11 avril 1945.
Né le 30 décembre 1900 à Armentières, Henri Chas s’engage très jeune dans l’armée. Vétéran de la Grande Guerre, il devient plus tard une figure centrale des réseaux clandestins de la Résistance en Haute-Loire et dans le Limousin. Il paiera de sa vie son engagement pour la liberté, mais son nom figure aujourd’hui parmi les Compagnons de la Libération, une distinction instituée par le général de Gaulle pour honorer ceux qui, par des actes d’exception, ont contribué à rendre son indépendance à la France.
Issu d’une famille engagée dans la vie publique (son père et son grand-père étaient maires d’Armentières) Henri Chas s’engage dans l’armée à 17 ans, avant la fin de la Première Guerre mondiale, il connaît donc les derniers combats d’octobre 1918. Après un bref retour à la vie civile, il reste lié au monde militaire entre les deux guerres, notamment par des stages de perfectionnement.
En 1929, il s’installe au Puy-en-Velay, où il épouse Anastasie Lauze, une Ponote originaire de la ville. Il devient alors agent général de la compagnie d’assurances « La Nationale », au 30 boulevard Carnot.
Mobilisé en 1939 comme officier de réserve, il se distingue au cours de plusieurs opérations pendant la bataille de France, en mai et juin 1940, recevant ainsi la décoration de la Croix de Guerre avec deux citations (des sortes de mise à l'honneur).
Fausse carte professionnelle au nom d'Hubert COSTE (Archives privées famille Chas)
Refusant l’armistice de 1940 et la défaite, Henri Chas entre très tôt dans la Résistance. Dès 1941, il rejoint le réseau de renseignement britannique Buckmaster, actif dans la zone sud, où il prend part à des opérations de parachutages et à l’accueil d’agents envoyés depuis Londres ; dès lors il prend le pseudonyme « Charlieu ».
Après le démantèlement de ce réseau en 1942, il intègre les Mouvements Unis de la Résistance (MUR) et devient chef départemental de l’Armée Secrète en Haute-Loire qui était une organisation militaire clandestine créée pour préparer la lutte armée contre l’occupant nazi.
En octobre 1943, il parvient à organiser l’évasion audacieuse d’un agent britannique hospitalisé au Puy-en-Velay. En représailles, sa femme et ses enfants sont arrêtés et interrogés pendant 48 heures. Il est dès lors contraint d’entrer dans la clandestinité, et poursuit le combat dans l’ombre. En 1944, il est nommé à la tête des maquis du Limousin, puis désigné chef régional des Corps Francs de la Libération pour la région R5 (centre-sud de la France). Ces unités spéciales, composées de volontaires aguerris, avaient pour mission de mener des actions de sabotage, de harcèlement et d’attaques contre les forces ennemies. En lien constant avec les responsables des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) (la structure qui coordonnait l’ensemble des groupes résistants en vue de la libération du territoire), il s’impose comme un stratège déterminé, jouant un rôle clef dans l’unification des maquis et la préparation de l’insurrection.
Malheureusement, le 22 juillet 1944, alors qu’il refuse de se replier face à une vaste opération allemande dans la commune de Vieilleville, il est arrêté. Déporté successivement aux camps de Natzweiler-Struthof et de Dachau, il est ensuite transféré à Neuengamme. Il meurt le 11 avril 1945 lors de l’évacuation du camp vers Sandbostel, dans les tout derniers jours du conflit.
Henri Chas déguisé en prêtre (Archives privées famille Chas)
Henri Chas a reçu de nombreuses distinctions : la Croix de Guerre, la Médaille de la Résistance avec rosette (un grade plus élevé), la Légion d’Honneur, et surtout le titre rare de Compagnon de la Libération, décerné à titre posthume en octobre 1945.
Il est reconnu « Mort pour la France » et « Mort en déportation »
Sa mémoire est également ancrée dans le paysage du Puy-en-Velay : une rue de la ville porte son nom, et deux plaques commémoratives lui rendent hommage, l’une apposée à l’hôtel de ville, l’autre sur la façade de son ancienne résidence;