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Personnes illustres


 

À la mémoire de Jean Brenas (1925-1997)
Résistant, Déporté, Haut Fonctionnaire.


Né le 9 mai 1925 à Château-Arnoux, Jean Brenas rejoint Le Puy-en-Velay en 1938.
Brillant élève, il obtient son baccalauréat en 1940 et poursuit ses études à Lyon, en pleine occupation allemande.


Dès 1942, il s'engage dans la Résistance : fabrication de faux papiers, distribution de journaux clandestins, missions de liaison, puis encadrement de groupes de jeunes résistants.
En 1944, arrêté à Lyon, il est condamné puis déporté au camp de Dachau, où il survit à dix mois de conditions inhumaines.

Libéré en mai 1945, il reprend rapidement ses études, intègre Sciences Po Paris puis la première promotion de l'ENA.

Sa carrière dans l’administration le conduit à devenir préfet de région.
Jean Brenas reçoit la Médaille de la Résistance et consacre sa vie au service de la République.

Il s’éteint en 1997 à l’âge de 72 ans.


Hommage des élèves de Cm1-CM2 de l’école de Taulhac, en souvenir d’un homme courageux et engagé, témoin de l’Histoire.
Remerciements sincères à la famille de Jean Brenas.


 

 

Jean Brenas, né le 9 mai 1925 à Château-Arnoux, dans les Alpes-de-Haute-Provence, au sein d’une famille ancrée localement, son père Auguste étant ingénieur chimiste à l’usine Pechiney de Saint-Auban.
Faisant des études de droit à Lyon du 10 juin 1940 au 1er juin 1942, Jean Brenas, alors âgé d’à peine 18 ans, s’engage dans la Résistance. Il y opère sous différents pseudonymes, notamment « Aubanel » et « Rety », consacrant toute son énergie à cette cause, sans exercer d’activité professionnelle parallèle.
À partir de septembre 1942, il rejoint le réseau des Forces françaises combattantes (FFC) « Centurie », affilié au sous-réseau « Navarre », en tant que chargé de mission de 2e classe. Sous les ordres d’Henri Bailly, alias « commandant Guerchon », il devient responsable des groupes francs universitaires de « Libre France », puis s’implique successivement dans les mouvements « Combat » et « Forces Unies de la Jeunesse ».
Le 20 mars 1944, il est arrêté par la Gestapo, accusé de « menées antinationales, détention d’armes, usage de faux documents, agressions à main armée », des actes qualifiés de terroristes ou subversifs. Il parvient à s’évader, mais est rapidement repris par la police de Vichy. Interné jusqu’au 29 juin 1944, il est déporté le jour même au camp de Dachau.
Libéré le 16 mai 1945, rapatrié le lendemain, il est démobilisé le 25 mai et s’installe à Paris, au 55 boulevard Jourdan (14e arrondissement). En raison de sa détention dans les camps, il obtient par la suite le statut d’invalide de guerre.

 

Retour de guerre, formation et début de carrière administrative

 

Affaibli par sa déportation mais animé d’une forte volonté, Jean Brenas revient en France après la Libération. Il intègre l’École nationale d’administration (ENA) à sa création, ce qui marque le début d’une brillante carrière administrative. Dès 1947, il devient administrateur civil et occupe diverses fonctions territoriales, se forgeant une solide expérience dans l’administration locale et centrale.
Montée en responsabilité et fonctions préfectorales
Dans les années 1960, sa carrière s’accélère. En 1964, il devient directeur de l’administration centrale au ministère de l’Intérieur et adjoint au directeur général des collectivités locales, participant à plusieurs commissions du VIe Plan. En 1969, il est nommé directeur général des collectivités locales, puis préfet de la Sarthe. En 1974, il devient secrétaire général de la préfecture de la région parisienne, avant d’être nommé préfet des Yvelines. Plus tard, il accède au poste de préfet de la Moselle et préfet de la région Lorraine, succédant à Jean Deleplanque.

 

Honneurs, mémoire et liens personnels

Jean Brenas est reconnu pour son engagement exceptionnel : il est commandeur de la Légion d’honneur, titulaire de la médaille de la Résistance et de la médaille de la France libre. Une rue porte son nom au Puy-en-Velay, ville liée à sa famille. En 1997, la Fondation de la Résistance publie une notice biographique en hommage à son parcours, soulignant ses racines dans les Alpes-de-Haute-Provence et les liens forts avec son ami d’enfance Pierre Julienne. Malgré une vie consacrée à l’administration, il a toujours gardé un attachement profond à sa région natale et à ses valeurs de courage et de loyauté. Il décède le 22 octobre 1997 à Paris à l’âge de 72 ans.

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