Né au Monastier-sur Gazeille, habitant Chadrac, marié à Marie Treille, père d’une petite fille, co-gérant d’un atelier de tôlerie au Puy-en-Velay avec André Giroud et Louis Monteilhet, Joseph MIRMAND entre dans la Résistance sous le pseudonyme de « Jo » au début de l’année 1942 au sein du mouvement « Marceau ».
Il participe à des missions de repérage et de réception de parachutages d’armes qu’il transporte, stocke dans son atelier puis distribue.
Il sera arrêté avec ses camarades le 10 février 1943 puis déporté « Nacht und Nebel » au camp de Neue Bremm puis dans celui de Mauthausen où il décède le 25 mars 1944.
Il obtient à titre posthume les mentions « Mort pour la France » et « Mort en déportation ».
Une rue porte désormais son nom à Chadrac.
Joseph Mirmand est né le 29 août 1899 à Le Monastier-sur-Gazeille, en Haute-Loire. Fils de Régis Mirmand et de Virginie Giraud, ménagère, il a vécu une existence marquée par le travail et la famille. Il épouse Marie Treille, couturière, avec qui il s’installe successivement à Moulins dans l’Allier dans les années 1920, puis à Espaly-Saint-Marcel dans les années 1930, avant de s’installer à Chadrac. Professionnellement, il travaille d’abord comme employé à la SNCF en tant que tôlier, avant de devenir entrepreneur dans ce même métier, installant son atelier boulevard de la République au Puy-en-Velay. Cette vie simple est bientôt bouleversée par le contexte de la Seconde Guerre mondiale.
Sous l’Occupation, Joseph Mirmand rejoint les Forces françaises combattantes et s’engage dans la Résistance au sein du réseau Marceau, un des premiers groupes actifs en Haute-Loire. Chargé de mission, il participe notamment à des actions clés comme la réception d’un parachutage d’armes le 25 février 1942. Son atelier devient un lieu clandestin de stockage et de préparation d’armes, où il héberge également son beau-frère François Treille. Ce dernier et lui-même sont arrêtés par la police allemande lors d’une perquisition le 10 février 1943. Lors de cette opération, une caisse d’armes est saisie dans l’atelier. Joseph Mirmand est arrêté avec ses deux associés, Louis Monteilhet et André Giroud, tandis que d’autres personnes présentes sont relâchées.
Après son arrestation, Joseph Mirmand est interné dans plusieurs prisons françaises, notamment à Vichy, Moulins et Clermont-Ferrand, avant d’être transféré à Compiègne. Le 5 janvier 1944, il est déporté de la Gare de l’Est vers le camp de Neue Bremm, puis transféré à Sarrebruck, et enfin à Mauthausen en Autriche, où il reçoit le matricule 53097. Victime des conditions de détention épouvantables, il meurt à Mauthausen le 25 mars 1944. Reconnu Mort pour la France, il a été homologué Forces françaises combattantes (FFC) et Déporté-Innterné de la Résistance (DIR), cité à l’ordre de la Division. Lui est aussi attribué la Croix de guerre 39-45 avec étoile d’argent, la Médaille de la Résistance Française et la Croix du combattant volontaire de la résistance . Son souvenir est honoré localement à Chadrac, où son nom figure sur le monument aux morts et une plaque commémorative lui est dédiée. Une rue porte également son nom, témoignant de la reconnaissance durable de son sacrifice pour la liberté