Un abbé de Saint-Laurent béatifié !
C’est un événement sans précédent pour les catholiques. Le 13 décembre 2025, à la Cathédrale Notre-Dame de Paris, 50 Français religieux, séminaristes et fidèles laïcs morts « en haine de la foi » sous le régime nazi seront béatifiés. L’aboutissement d’une démarche ouverte en 1988 qui a vu une issue heureuse après que le pape Léon XIV a signé un décret reconnaissant le martyre de ces catholiques français, ouvrant la voie à leur béatification solennelle.
Parmi ces 50 martyrs, Jules Grand, né à Saint-Julien-Chapteuil le 4 novembre 1905. Homme de foi, il rejoint la paroisse de Saint-Laurent, au Puy, en tant que vicaire. Quand la guerre éclate, il est mobilisé au 238e RI de Saint-Étienne. Fait prisonnier en juin 1940 dans le Haut-Rhin, il accepte de quitter son statut de prisonnier de guerre qui lui permet d’officier comme aumônier dans les camps, pour rejoindre le STO (Service de Travail Obligatoire) avec un statut de travailleur libre. Là, la foi n’a pas sa place. C’est donc clandestinement qu’avec environ 200 volontaires, il tient le rôle d’aumônier auprès de travailleurs. Malgré les arrestations, l’autorité allemande n’arrive pas à mettre fin à ces aumôneries clandestines. Fin 1943 le Chef de la Sécurité du Reich signe une ordonnance qui vise à réduire à néant cette action.
Jules Grand est arrêté en juillet 1944 par la Gestapo avec plusieurs dizaines de religieux français. Déporté au camp de Buchenwald, il décède des suites des conditions de vie abominables et du rythme de travail inhumain du camp.